
Dans un certain nombre de contes et d’histoires de Noël, il est question de personnes dont le cœur s’ouvre et qui se transforment. Un brigand terré dans la forêt reçoit des cadeaux inattendus ; il décide de chercher un métier honnête et retrouve la société des hommes. Un avare au cœur de pierre s’attendrit et devient généreux…
Dans un monde trop souvent brutal, régi par la cupidité et la recherche de pouvoir, la nuit de Noël marque une trêve. Une lumière pleine de douceur fait éclore les qualités humaines, au sens le plus positif du mot.
De telles qualités de douceur, de joie et de générosité sont précisément celles que l’on peut ressentir autour d’un petit enfant.
L’ange annonce à Joseph que l’enfant de sa fiancée naîtra « de l’Esprit saint ». Sa naissance est « miraculeuse ». Au fond, la naissance de tout enfant n’est-elle pas un miracle, un signe de la réalité de l’Esprit ?
Tout enfant ne procède-t-il pas de l’Esprit ?
D’où viendrait, sinon, l’éclat de son regard qui rappelle l’éclat des étoiles ?
D’où viendrait la lumière radieuse de son sourire qui rappelle la lumière du soleil? D’où viendrait, sinon, sa volonté de vivre, d’apprendre et d’aller à la rencontre de son destin – sa mission sur la Terre ?
Tout enfant procède de l’Esprit. L’enfant né dans la nuit de Noël procède de l’Esprit saint. L’Esprit saint est universel, il surmonte tous les particularismes de peuples, cultures, genres, âges et religions.
En cet enfant qui naît à Noël, l’éclat des étoiles luit dans sa dimension infinie. Sa lumière solaire, spirituelle, viendra illuminer jusqu’aux profondeurs de la matière. Son destin, sa mission sur Terre concerne l’humanité entière. Il n’appartient à personne et se donne à tous. Il vient transformer les cœurs pour que grandissent les qualités d’humanité, au sens le plus élevé du mot.